Économie circulaire Économie circulaire : la voie à suivre vers un monde meilleur

Depuis la révolution industrielle, nos économies exploitent les ressources naturelles pour en faire des produits qui terminent leur vie comme déchets. Cette économie du « prendre-faire-gaspiller » nous a conduits là où nous en sommes aujourd’hui : face à une crise environnementale qui met en péril notre avenir même. Est-ce une fatalité ?

Pour faire court, la réponse est non. Un mode d’utilisation fort différent de nos ressources s’impose progressivement : l’économie circulaire. Celle-ci délaisse l’exploitation brutale et engendre des retombées économiques tout en ayant un impact positif sur la population et l’environnement.

L'économie circulaire vise à préserver les ressources mondiales et à raviver les paysages, les environnements marins et la biodiversité aux abois de notre planète. Elle fournira des emplois de qualité et entraînera des opportunités économiques qui mèneront à la création d’un environnement sain et varié. Elle consiste, en substance, à faire du bien au monde qui nous entoure plutôt qu’à limiter un tant soit peu les dégâts.

Les principes directeurs de l’économie circulaire sont simples : concevoir des produits et des services qui n’engendrent pas de déchets ni de pollution ; prolonger au maximum la durée de vie utile de ces produits et des matériaux qui les composent ; enfin, régénérer les systèmes naturels.Comme ces principes le suggèrent, le modèle d’économie circulaire cherche à créer deux « cercles – ou cycles – vertueux », l’un technologique, l’autre biologique (cliquer sur la photo pour plus d'informations).

Sur le plan technologique, la tâche consiste à concevoir un produit de telle manière qu’il ne se retrouve jamais en décharge. Le but est d’imiter la nature, où rien ne se perd. La réutilisation, la réparation, le reconditionnement et le recyclage sont déjà pris en compte alors que le produit n’est encore qu’une idée. Choix des matières premières, mode de fabrication des biens, plan de post-utilisation : tout cela est défini en amont.

Rien de bien radical, en somme. Après tout, la plupart des auteurs connaissent le dénouement de leur histoire avant d’en entamer l’écriture. L’économie circulaire nous offre l’opportunité de connaître un autre dénouement, un dénouement plus heureux.

En outre, elle crée un environnement propice à l’émergence de nouveaux modèles commerciaux. En témoigne la popularité croissante que connaissent le partage et la location – plutôt que la possession ou l’achat – de produits. Si, comme le suggèrent de nombreuses études, une voiture est à l’arrêt et perd de sa valeur pendant 96 % de sa durée de vie, en posséder une est-il toujours le meilleur moyen d’utiliser les ressources de la planète et l’argent des gens ?

Le défi en matière de technologie et de cycle des produits consiste donc à fermer la boucle. Il en va de même pour les cycles biologiques. Que la nature fournisse des matériaux biosourcés ou l’énergie nécessaire au cycle technologique, ou qu’elle produise des aliments et d’autres matières organiques, l’objectif au final est de fermer la boucle en renvoyant les nutriments au sol.

L’ère du gaspillage touche à sa fin. Nous n’avons tout simplement pas le choix : de meilleures technologies et de meilleurs modèles commerciaux sont disponibles.

De nombreux pays reconnaissent aujourd’hui l’économie circulaire comme étant la voie à suivre. Et celle-ci jouera à n’en pas douter un rôle clé pour atteindre les objectifs de développement durable des Nations Unies d’ici à 2030. Elle ne surgira toutefois pas comme par magie, et nécessite la collaboration des secteurs public et privé, ainsi que le soutien des citoyens qu’en fin de compte nous sommes tous afin d'implémenter les principes de l'économie circulaire.

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